À Saint-Léger, l'autre histoire après Vauban
- chatelrozanoff
- 2 janv. 2021
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Le village de Saint-Léger Vauban est surtout connu pour avoir vu naître le maréchal qui a révolutionné le génie civil et militaire. Mais son patrimoine révèle d’autres histoires, dont beaucoup postérieures à l’urbaniste et ingénieur.
1 L’église Elle est l’élément patrimonial le plus ancien du village. L’inventaire historique du Parc du Morvan indique qu’elle a été construite au XIV ou XVe siècle, puis remaniée aux XVIe et XIXe siècles. Dédiée à Saint-Léger, martyr du VIIe siècle, elle donne son nom au village qui s’appelait Saint-Léger de Fourcheret.
"Il a été rebaptisé en 1867, par Napoléon III, à la demande des habitants pour ne pas qu’on confonde le village natal de Vauban avec Saint-Léger de Fougeret dans la Nièvre."
Des remaniements successifs de l’édifice, elle retient ceux de Marc Hénard, sculpteur du XXe siècle. "Elle a des vestiges du Moyen-Âge, mais son attrait réside dans ce qui a été fait par Marc Hénard : portes extérieures, chapelle, statues, céramique au sol, chapelle d’hiver. Il travaillait beaucoup de matériaux mais a un style très particulier. Dès qu’on en voit, on sait que c’est de lui."
L’église contient aussi le baptistère où fut baptisé Vauban, une des seules traces de la jeunesse du maréchal dans le village : "La maison où il est né existe encore mais ne se visite pas, elle n’était pas à vendre lorsque le musée Vauban a été créé. Il a donc été installé dans la maison de Marc Hénard qui admirait Vauban", souligne Sophie Plouzot.
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2 L’abbaye de la Pierre-qui-Vire C’est l’autre endroit remarquable du village, bien que relativement récent puisqu’il date du XIXe siècle. "Le père Huard souhaitait créer une communauté retirée du monde. Le propriétaire, qui était alors propriétaire du bois au lieu-dit la Pierre-qui-Vire, a permis à la communauté d’en avoir la disposition", relate Sophie Plouzot. Fondée en 1850, la communauté observe la règle de Saint Benoît. Sous la IIIe République, celle-ci est contrainte de quitter le lieu qui devient alors une institution sanitaire pour le redressement des jeunes filles.
3 Les pierres légendaires "Il en existe tout un tas dans le Morvan", commente Sophie Plouzot. À commencer par celle qui donne son nom à l’abbaye. Il s’agit de deux blocs dont l’un était supposé pouvoir pivoter et s’ouvrir sur un trésor. "Une légende veut qu’une jeune fille, voyant la pierre s’ouvrir à minuit le soir de Noël et attirée par le trésor, y pénétra, son bébé dans les bras. Au moment où la pierre commençait à se refermer, elle s’enfuit, oubliant son bébé à l’intérieur", raconte Sophie Plouzot.
Les moines l’ont fait sceller. Concernant les autres, la Pierre du diable, la pierre des godeaux, souliers du diable, la pierre du chat et celle des trois fontaines, aucune légende, s’il en existait, n’a survécu dans la mémoire locale.
4 Un chêne remarquable Situé au bord de la route au lieu-dit les Presles, un arbre a été labellisé chêne remarquable en 2017. Et pour cause : son âge est estimé à environ 350 ans et il aurait été planté à la même période que celle qui a vu naître Vauban.
Pour en savoir plus. https://www.patrimoinedumorvan.org/inventaire-historique
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