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Yonne : Les acteurs du patrimoine Icaunais au quotidien



Les 38e Journées du patrimoine, qui ont lieu les 18 et 19 septembre 2021, mettent en lumière des Icaunais passionnés qui s'investissent pour le patrimoine local.


Les 38e Journées du patrimoine auront lieu samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021. Une belle mise en lumière des passionnés qui œuvrent toute l’année pour faire vivre, souvent à bout de bras, le patrimoine local. Témoignages.

Des vieilles pierres, l’Yonne en regorge. Églises, lavoirs, châteaux et autres sites historiques brilleront de mille feux, samedi et dimanche, à l’occasion des 38e Journées du patrimoine. Mais, loin des projecteurs de cet événement annuel destiné au grand public, au quotidien toute une armée de petites mains, bénévoles ou passionnées, s’investit pour rénover, animer et faire connaître le patrimoine local. Rencontre avec des Icaunais qui veillent, toute l'année, au chevet du patrimoine.



À la Grange de BeauvaisPatrick Henry souligne l'important investissement bénévole à la Grange de Beauvais.

"On est bien soutenu, mais ce qui fait tourner la machine, ce sont les bénévoles", sait Patrick Henry, président de l’association de la Grange de Beauvais, ferme cistercienne à Venouse (Auxerrois). Créée il y a vingt-cinq ans, la structure regroupe 450 adhérents et une quarantaine de bénévoles actifs.


On est devenu un endroit de partage et d’échange.

PATRICK HENRY (La Grange de Beauvais)


"Notre première fonction est de sauvegarder les bâtiments, mais depuis cinq ans, on a aussi développé d’autres projets, comme le potager, le conservatoire de cépages et même un atelier numérique, énumère Patrick Henry. On est devenu un endroit de partage et d’échange, tout en redonnant à la ferme cistercienne son rôle initial avec la production de légumes, de pain, de vin."


Au château de DruyesLe château de Druyes est aussi entretenu et animé par une association.

À Druyes-les-Belles-Fontaine (Puisaye), au château fort des comtes d’Auxerre et de Nevers, dès les années 1960, une poignée de bénévoles a aussi su sensibiliser les propriétaires successifs à la sauvegarde de ce patrimoine.


Il faut absolument sauvegarder le patrimoine, et il y a beaucoup à faire. C’est un travail de toute l’année.

ROLAND GROUX (Château de Druyes-les-Belles-Fontaines)


"L’association des Amis du château de Druyes, qui compte une vingtaine de membres actifs, s’occupe de l’animation du site, des visites pédagogiques et touristiques, d’éditer de la documentation. Pour le reste, les gros travaux sont pris en charge par les Monuments historiques", situe Roland Groux, infatiguable guide des lieux, salarié à mi-temps. Pour lui, "il faut absolument sauvegarder le patrimoine, et il y a beaucoup à faire. C’est un travail de toute l’année".


Au manoir de Pimelles

Tombé amoureux de cette maison forte érigée en 1520, Olivier Colson a acheté le manoir de Pimelles (Tonnerrois) en 2015 et ne ménage pas ses efforts pour lui redonner vie. Le bâtiment a longtemps été laissé quasiment à l’abandon.


"Ma première visite s'est faite à la serpe" : Olivier Colson restaure un manoir de 1520 à Pimelles


Depuis, le lieu a bien changé et a déjà participé deux fois aux Journées du patrimoine, avec succès. "C’est le seul moment de l’année où j’ouvre ma maison au public. Les gens sont heureux que cet endroit ait été sauvé", assure le propriétaire, qui a dénombré entre 300 et 500 visiteurs lors des précédentes éditions.


Les Journées du patrimoine sont le seul moment de l’année où j’ouvre ma maison au public. Les gens sont heureux que cet endroit ait été sauvé.

OLIVIER COLSON (Propriétaire du manoir de Pimelles)


S’il est "un peu bricoleur" et fait beaucoup par lui-même, Olivier Colson compte néanmoins lui aussi sur l’engagement collectif. Notamment par le biais de chantiers participatifs, qu’il organise chaque été. Comme la Grange de Beauvais, il évoque "une famille de personnes qui veulent défendre le patrimoine".


Au château de MontjalinOlivier Delafon, propriétaire du château de Montjalin, met en avant l'importance de la transmission au grand public.

Rassembler, partager, transmettre. Des motivations qui reviennent aussi dans la bouche d’Olivier Delafon, propriétaire du château de Montjalin (Avallonnais), qu’il a acquis en 1986.


Je consacre 95 % des revenus de ma retraite et 90 % de mon temps au château.

OLIVIER DELAFON (Château de Montjalin)


"J’ai réussi à le faire classer dès 1987. Grâce à ça j’ai pu commencer les travaux, car on bénéficie d’une déduction d’impôts jusqu’à 75 %. À une condition : ouvrir au public." Être châtelain, selon lui, "c’est beaucoup, beaucoup de travail. J’y consacre 95 % des revenus de ma retraite et 90 % de mon temps." Un investissement de tous les jours récompensé par le bonheur des visiteurs.


Au château de Montigny la propriétaire du château de Montigny entend "partager son coup de foudre pour ce lieu avec le plus grand nombre", notamment en y accueillant des manifestations culturelles;

"Quand j’ai vu le château pour la première fois, j’ai senti que je devrais m’occuper de ce site, qui était malheureusement très délabré." Pour la propriétaire du château de Montigny, à Perreux (Puisaye), être en charge d’un morceau de patrimoine, "c’est d’abord une énorme responsabilité. On entreprend véritablement un sauvetage".


C'est une énorme responsabilité. On entreprend véritablement un sauvetage.

LA PROPRIÉTAIRE DU CHÂTEAU DE MONTIGNY


Électricité, plomberie, chauffage, la châtelaine a réalisé d’énormes travaux pour sécuriser le lieu. Elle s’attaquera le 23 septembre au gros morceau de la toiture. "Heureusement, j’ai le soutien de la Drac", souffle cette passionnée d’artisanat, qui ambitionne de faire de son château un lieu culturel ouvert au plus grand nombre, afin de "partager mon coup de foudre pour ce lieu". Elle sait l’enjeu du week-end à venir : "Ce qui est génial avec les Journées du patrimoine, c’est qu’on bénéficie d’un organe de communication national, d’une vraie visibilité, le temps d’un week-end."

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