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  • Photo du rédacteurchatelrozanoff

Vendages dans l'Yonne : la qualité sera là mais pas la quantité



Dans l'Yonne, les vendanges viennent de se terminer. L'heure est désormais au bilan. Après le gel d'avril dernier et des conditions climatiques difficiles depuis, la profession redoutait le pire. Mais si la quantité est faible voire très faible, la qualité de ce millésime redonne espoir aux vignerons.


Thierry Richoux, vigneron à Irancy (Yonne) vient de terminer ses vendanges. "C'est le genre d'année qu'on est content de terminer, confie-t-il. C'est une année climatiquement compliquée, avec du gel en avril, une grosse pluviométrie cet été. Et puis à l'arrivée une récolte très modeste."


"On connaîtra le rendement exact dans quelques jours, mais on devrait être entre 10 et 15 hectolitres par hectare. Ce qui est quand même une fourchette très basse."


Cela représente un tiers de sa production habituelle. Comme tous les viticulteurs icaunais, Thierry a subi le gel d'avril dernier. La quantité fera défaut, mais il reste optimiste sur la qualité de cette cuvée.


"Je pense qu'à l'arrivée, on va s'en sortir peut-être pas si mal que ça qualitativement. Il y a un joli équilibre, affirme-t-il. Cela me rappelle un millésime comme 2013, où on avait vendangé tard dans des conditions compliquées, mais où à l'arrivée c'était la bonne surprise."


"C'est regrettable de ne pas avoir de volumes"

À quelques kilomètres de là, dans le chablisien, à La Chapelle-Vaupelteigne, Frédéric Gueguen est lui aussi dans ses cuveries. Il sort de vendanges très courtes, faute de raisins, et dresse le même constat. Lui accuse 70 à 80% de pertes, alors même que les ventes sont au beau fixe.


"Ça va être une année compliquée économiquement, déplore le vigneron. Et puis ça va être aussi difficile au niveau de la satisfaction de nos clients. Parce qu'on va être obligé de contingenter nos volumes, alors qu'on est sur une belle dynamique depuis la sortie du Covid. On sent qu'il y a une dynamique aussi bien sur le marché français qu'à l'export. Donc c'est regrettable de ne pas avoir de volumes."


La demande de vin est forte et dans l'Yonne, les viticulteurs arrivent encore à y répondre. Mais selon la profession, si 2022 est aussi compliquée que cette année, à terme, les stocks vont poser problème.



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