À Malay-le-Grand, au-dessus des terrains de foot et de la salle des fêtes, se trouve une aire de décollage réservée aux parapentistes. Des amateurs qui se réunissent quand les conditions météo le permettent et qui s'envolent auprès des rapaces, des ULM ou encore des deltaplanes.
Christophe Leleu est Sénonais, tous les ans, il s’envole dans le ciel de Malay-le-Grand à l’aide d’une voile de parapente. "Dans l’Yonne, au total, il existe une dizaine de sites pour voler. Mais il n’y en a que certains qui sont rattachés à la Fédération, dont celui-ci", décrit-il. Sur place, une manche à air, des consignes de vol et une grande étendue d’herbe pour pouvoir prendre de l’élan.
Un site assez technique
Pendant longtemps, le site malaysien a été le théâtre d’un record de France : celui de distance en vol. Depuis détrôné par des passionnés effectuant plus de 400 bornes sans se poser au sol. Ces mêmes personnes qui peuvent venir voler à partir de Malay-le-Grand. Souvent, les parapentistes prennent la direction de Nevers ou de la Puisaye.
Christophe Leleu (membre du club francilien des Globes trot’air) détaille : "Pour voler, il nous faut des courants ascendants, des thermiques, c’est-à-dire des colonnes d’air chaud qui nous permettent de prendre de l’altitude. Mais, nous avons un plafond à ne pas dépasser, car nous sommes sur les zones d’approche des aéroports de Roissy et Orly. Pour mieux savoir où sont ces thermiques, nous pouvons observer les rapaces, par exemple."
Le parachute à moteur, passion de haut vol de l'instructeur Gilles Daviet (2017)
Aussi, les parapentistes ne peuvent pas franchir certaines zones dans le ciel, réservées aux militaires en exercice. Une certaine cohabitation se met alors en place entre les parapentistes, les planeurs, les ULM et les deltaplanes. Pourtant, le site de Malay-le-Grand requiert une bonne technique de parapente, car le site n’est pas le plus simple.
Un sport dangereux
"Dès lors que vous volez à cinq mètres de haut, vous êtes en danger de mort", résume simplement Christophe Leleu. Alors s’acheter une voile en pensant pouvoir s’envoler de n’importe quel endroit est utopique, bien qu’autorisé.
"Quand on se met au parapente, il faut comprendre la météorologie, savoir l’interpréter, mais aussi utiliser les instruments de vol, avoir des techniques"
Mais pas de quoi décourager Christophe Leleu qui a déjà vu plusieurs dizaines de parapentes dans le ciel malaysien. Il a même partagé un vol avec un avion télécommandé, presque un ballet aérien en somme.