Haut Nivernais Val d'Yonne : les projets de parc à thème du flottage tombent à l'eau

En ce qui concerne le flottage, il faudra valoriser l’existant dans le Haut Nivernais Val d'Yonne. Les projets de centre d’interprétation ou de parc à thème tombent à l’eau. Faute de moyens logistiques et financiers.

La marche était-t-elle trop haute pour les projets de centre d’interprétation ou de parc à thème en ce qui concerne le flottage ? Sans doute. Portés par la communauté de communes Haut Nivernais Val d’Yonne, ils ne verront pas le jour. Le couperet est tombé jeudi 8 octobre à la mairie de Varzy, à l’occasion d’une réunion du comité de pilotage des dits projets, en présence des représentants des deux entreprises spécialisées en ingénierie touristique, Parcours conseil et Maîtres de rêve, que l’intercommunalité avait chargé d’étudier les différentes faisabilités.

Flotescale veut créer un pôle touristique autour du flottage du bois

En pesant le pour et le contre, il apparaît que la volonté de l’intercommunalité et de l’association Flotescale n’aura pas été suffisante. « Malgré tout, les moyens du territoire sont modestes. Et puis, il n’y a pas de projet privé qui, à ce niveau, aurait pu faire pencher la balance », a expliqué Laurence Mory, pour Parcours conseil. « Et puis, il faut bien se rendre à l’évidence, la capacité d’hébergement marchand est faible. Sans parler de la complexité de trouver le site idéal. »

Un temps dans le viseur, la commune de Pousseaux. « Malgré sa situation au bord de l’eau, l’espace n’était pas suffisant finalement. Pour ce type de projet, il faut tabler au minimum sur dix hectares. Il aurait fallu des aménagements importants qui auraient durer trop longtemps et qui auraient été coûteux », a ajouté Laurence Mory.

Pour Maîtres de rêve, Jean-Michel Grard a ciblé un autre site qui aurait pu faire l’affaire, celui de l’ancien abattoir le long du quai Saint-Roch. « Il aurait fallu, là, entreprendre des travaux de dépollution, coûteux à ce niveau également. »

Une Fête du flottage pendant quatre jours ? Un défi

Malgré tout, les deux entreprises, par la voie de leurs représentants, ont aiguillé le comité de pilotage sur des solutions de repli intéressantes. « Pour résumer, il faut valoriser l’existant », a précisé Laurence Mory. « Et il y a les moyens. Le flottage, c’est une vraie histoire, imprégnée dans l’ADN d’ici. »

Des propositions de mises en scène autour du flottage ont été proposées, comme la mise en place d’un show immersif avec du sensoriel et du relief, vers l’église de Bethléem, à Clamecy. « Et pourquoi ne pas remettre en scène la Fête du flottage ? », a-t-elle précisé. « En l’amplifiant. Sur quatre jours peut être. Dans la foulée du déroulement des joutes en juillet. Après, c’est de l’organisation. Mais c’est un beau challenge à relever. L’an prochain ? Qui sait ? »

Vice-président de l’intercommunalité chargé du tourisme, Gilles Noël a fait contre mauvais fortune bon cœur. « Le flottage du bois, c’est la carte d’identité du territoire. Effectivement, on peut construire de belles choses. Il y a du potentiel. »