Halloween : l'avallonnais aussi compte son lot de sorcières et de fées
- chatelrozanoff
- 21 nov. 2019
- 3 min de lecture

Originaire des îles Anglo-celtes, la fête d’Halloween n’a rien d’avallonnais. Ses thématiques, sorcières, fées, démons et légendes en tous genres se retrouvent à peu près partout, y compris dans l’avallonnais.
Fête importée pour certains, récupération commerciale pour d’autres… Halloween n’est pas dans la tradition avallonnaise. Le principe de jouer à se faire peur ou à raconter des histoires fantastiques a lui pourtant toujours existé, partout, et aussi dans le Morvan… Marcel Guyard, ancien instituteur les a compilées. En voici quelques-uns qui présentent certaines constantes : forêts, rochers et magie...
La roche des fées
"Il n’y a pas de légende particulière, mais on disait que les fées se retrouvaient là le soir", explique l’ancien président du groupe folklorique d’Avallon. Et pour cause, avec un peu d’imagination, on distingue dans les pierres qui composent cet amas rocheux au sud de Quarré-les-Tombes, un lit, une cuve, une chaudière et un fauteuil. Il a aussi été dit que la roche des fées a été un monument druidique. Aujourd’hui il est surtout prisé des promeneurs.
La Roche Sainte Dietrine
À Saint-Germain des Champs. Au hameau de Vaupitre, l’histoire est celle d’une jeune fille très pieuse qui se retrouva seule un jour en pleine forêt face aux avances poussées d’un chasseur et qui dut s’enfuir en courant à travers bois pour échapper à ses velléités. "Lors de sa course, elle arrive devant une grande roche qui s’ouvre devant elle?; y entre et échappe ainsi au chasseur", relate Marcel Guyard. Il est aussi dit que la roche donna à Dietrine le pouvoir de soigner les maladies de peau. Comme souvent dans ces cas-là, la légende a évolué de veillées contées en soirées autour du feu pour se voir ajouter ce mythe : l’eau suintant de la roche de Sainte-Dietrine aurait le pouvoir de soigner les maladies de peau de ceux qui s’y rendent.
La Pierre qui vire
Si l’abbaye où elle se situe est ainsi nommée, c’est à cause de la spécificité d’un rocher sur lequel est aujourd’hui installé le crucifix : il bougeait au moindre contact jusqu’à ce que les moines la scellent en 1853. La légende elle retient que "La nuit de Noël, le diable apparaissait au sommet et les fées dansaient des rondes infernales autour de la pierre. À minuit, la pierre se mettait à virer, basculait et donnait accès à une crypte où étaient cachés de fabuleux trésors", raconte Marcel Guyard, sur son site iciventeetmorvante.fr, où il a compilé certaines de ces légendes. Une nuit pas comme une autre, une mère de famille aurait séché la messe de minuit pour pénétrer dans ladite crypte.
Remplissant ses poches de rubis topaze et autres orfèvreries, elle serait repartie de la crypte en y oubliant son bébé. "Son mari furieux décide d’enfouir ces trésors maudits dans du fumier. Après une année de grande tristesse, la villageoise décide de retourner chercher son bébé. Quand la pierre bascule, elle découvre un ange qui lui “passe un sermon”". Puis l’ange aurait gravé une croix sur la pierre pour lui interdire de virer et "disparaît et la terre se met à trembler à des kilomètres à la ronde et la chapelle de Vaumarin, celle qui sonnait les douze coups de minuit, a complètement disparu sans laisser de traces…" ». Aucune trace de cette chapelle n’a jamais été retrouvée.
La Beufnie
Du nom d’une sorcière qui aurait habité un rocher aux environs de la roche en Brenil, à deux pas de Saint Léger Vauban. "Si on lui rendait visite sans pain ni sel, elle s’habillait en blanc, poussait des cris terribles pour perdre ou capturer les passants qui disparaissaient à tout jamais", révèle Marcel Guyard. Ici aussi, les nervures des rochers peuvent laisser imaginer que ses vêtements s’y sont ancrés et se sont transformés en pierre?; "elle est morte, mais on dit que son esprit rôde toujours vers son rocher", conclut l'ancien instituteur.
Commentaires