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Aérodrome de Clamecy : un espoir grâce à l'ULM



Pour de nombreux spécialistes, l’aérodrome de Clamecy reste sous-exploité.

Une session de formation ULM est en cours, jusqu’au dimanche 22 mai. Elle est dispensée par un instructeur venu de Gap (Hautes-Alpes) : Bruno Nepi. Une piste pour la relance de l'aérodrome de Clamecy, trop peu utilisé.

L’aérodrome de Clamecy s’anime. Une session de formation ULM est en cours, dispensée par un instructeur indépendant venu de Gap : Bruno Nepi. Il s’agit d’une session bloquée de vingt jours. Les stagiaires sont regroupés pour pouvoir optimiser leur temps de formation. Ils sont au nombre de cinq et habitent dans un rayon de 50 kilomètres.


Il atterrit à Clamecy... par hasard

C’est par le plus grand des hasards que ce spécialiste du vol d’initiation et des stages de perfectionnement, qui opère actuellement dans les Alpes-de-Haute-Provence, est arrivé dans la Nièvre. En février, des conditions climatiques défavorables avec un brouillard à couper au couteau, l’ont forcé à se poser sur l’aérodrome de Clamecy, alors qu’il se dirigeait vers les Hautes-Alpes après avoir décollé de Normandie.


Grâce aux Ailes clamecycoises et à son président, Jean-Luc Lassallette, une collaboration ponctuelle a été négociée. Car Bruno Nepi s’est dit époustouflé de l’accueil réservé par les Nivernais. « C’est lui qui m’a proposé de venir. Il y a une demande des élèves, mais il n’y a pas d’instructeur permanent à Clamecy. L’objectif à terme est de pouvoir disposer d’une machine club ici pour que les pilotes formés puissent voler une fois qu’ils auront obtenu leur brevet ULM », souligne Bruno Nepi.


Pas de contrainte pour voler

L’instructeur est arrivé avec sa compagne, mardi 3 mai, en vol depuis Gap, avec sa propre machine, un ULM avion de la marque Savannah, entièrement équipé pour l’instruction. Le voyage a duré trois heures. L’instructeur a pris un gîte, loué une voiture dans la foulée et va donner des cours jusqu’au 22 mai. Il repartira dès le lendemain. Bruno Nepi reviendra sans doute ensuite en septembre pour achever cette formation.


Chaque formation dure une trentaine d’heures et les stagiaires, venus des environs, volent une fois par jour. On trouve parmi eux un pilote d’avion qui veut se former à l’ULM ; des débutants, des gens qui n’ont pas volé depuis longtemps et qui veulent se remettre à l’ULM.


« L’aérodrome n’a pas d’activité d’école. Seuls quelques propriétaires de machines l’utilisent pour voler »

BRUNO NEPI, INSTRUCTEUR INDÉPENDANT



Christian Michel, bénévole, présent en permanence, les accueille. Il souligne l’excellente qualité de la piste clamecycoise et des installations. Le ciel, lui, est “dégagé”. « La zone militaire est située plus au sud. On n’a pas de contraintes pour circuler ici », dit-il. « L’aérodrome n’a pas d’activité d’école. Seuls quelques propriétaires de machines l’utilisent pour voler », souligne de son côté Bruno Nepi, un peu surpris de trouver ici des installations sous-exploitées. De l’avis des spécialistes, c’est plutôt malheureux car c’est l’un des plus beaux aérodromes de la région. « Il dispose d’une piste de 800 mètres de long, d’une largeur de 100 mètres hors tout. Les installations sont au top », assure Christian Michel.


À deux heures de vol de la capitale

Elles appartiennent à la Ville de Clamecy qui assure, entre autres, l’entretien de la piste et du tarmac. L’association ne loue que le hangar à un tarif raisonnable. De l’avis de tous, la piste est très bien entretenue. « Le site pourrait parfaitement recevoir des ULM de la région parisienne qui cherchent des emplacements à louer car les prix pratiqués par Aéroport de Paris (ADP) pour le stationnement sont très élevés. En moyenne, c’est de l’ordre de 250 à 400 € par mois suivant les aérodromes. On n’est qu’à deux heures de vol de la capitale. Il y a des pistes de développement, car avec l’augmentation des carburants, des gens cherchent des sites en proximité », assure Christian Michel.


La piste est considérée comme l'une des meilleures de la région Bourgogne - Franche-Comté.

Rappelons que les Ailes clamecycoises ont succédé en 2020 à la société ARO ULM dirigée par Alain Rogeon, basée sur l’aérodrome, qui œuvrait depuis dix ans, pour pérenniser l’esprit et les activités aéronautiques. Alain Rogeon, qui a intégré la nouvelle association, avait créé une école d’ULM proposant notamment des baptêmes de l’air. Il a mis fin à ses activités en décembre 2020.

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